NAMASTE

Persuadée que le corps ne peut s’épanouir qu’à travers une alimentation saine, j’ai créé, il y a quelques années, ce blog « Healthy and crunchy » pour partager en toute humilité, ma routine à dominante « green » mes lectures, mes adresses et fédérer une communauté de personnes sensibles à leur bien-être.

Et comme de l’assiette au tapis il n’y a qu’un pas, j’ai laissé doucement le yoga s’inviter dans ma vie, pour nourrir mon âme, mon coeur, élargir mon espace intérieur, rééduquer mon souffle, plonger au plus profond de moi-même et m’initier à « cette vision aux yeux clos ».

Et puis au fil du temps, il a colonisé tant d’espace, coloré tant de zones d’ombre, que j’ai voulu apprendre à mieux le connaître, en suivant divers enseignements :

  • En Hatha Yoga à l’Ecole Nationale des Professeurs de Yoga de Bordeaux, (ENPY) où je suis actuellement en complément de formation.
  • En Yin Yoga auprès de Sandrine Martin. 
  • En Hormones Yoga Thérapie(level I, II, III) auprès de Dinah Rodrigues.

Le yoga n’est pas une pratique anodine, elle n’a de cesse que de nous ramener encore et toujours vers un espace intime et profond et nous offre cette magnifique opportunité de rester un éternel étudiant, sa vie durant.

Alors je continue d’approfondir mes enseignements théoriques et ma pratique aux côtés d’enseignants tout aussi inspirants que bienveillants et généreux, qui me nourrissent au quotidien, et m’ont donné envie à mon tour de transmettre cette paix intérieure que procure le yoga, pour permettre à chacun en levant les armures musculaires, les verrouillages articulaires et émotionnels, de retrouver sa petite flamme intérieure.

« Le yoga nous enseigne à guérir ce qui n’a pas besoin d’être enduré, et à endurer ce qui ne peut pas être guéri ». B.K.S Iyengar.

Retrouvons-nous sur le tapis 😉

Falafels de potimarron.

Demain les portes de nos maisons s’ouvriront à nouveau et les villes s’éveilleront .

Pas si facile de reprendre l’histoire là où on l’avait laissée, pas facile de prendre son envol et quitter la cage.

La liberté que l’on découvre au pied du sapin est un peu différente de celle que l’on avait commandé.

Et une fois les rubans de l’impatience dénoués, celle-ci se révèle être moins savoureuse, moins éclatante, moins réelle qu’escompté.

Et pourtant, avant, aller et venir, faisait partie de nos fonctions quasi- végétatives, de nos réflexes, aussi évidents que de respirer.

La liberté fleurissait comme le coquelicot en mai, dans tous les champs, sur les bords d’autoroute, dans les jardins, et nous n’avions qu’à nous baisser pour la cueillir.

Mais ça c’était avant.

Lorsque nos vies rimaient avec performance, profit, rapidité, lorsque nous n’avions pas le temps de prendre le temps.

Le temps de parler à ceux que l’on aime, le temps de les écouter.

Le temps d’admirer la nature et de s’en émerveiller.

Le temps d’accueillir nos émotions, de les comprendre, de les dépolluer avant de les autoriser à colorer notre ciel intérieur.

Aujourd’hui, après des semaines à observer la vie par le trou de la serrure, des semaines de retour à soi, nos priorités ont changé.

L’heure n’est plus à noircir les pages d’un agenda, ni à empiler les heures comme une tour de lego.

Non.

Cet arrêt, cette mise sur pause nous a fait prendre conscience.

Conscience de la richesse de chaque instant, de chaque matin.

Elle nous a appris à en ressentir la vibration au plus profond de nous, preuve que, même à l’arrêt, surtout à l’arrêt, nous continuons d’avancer.

Aujourd’hui nous savons que forcément des phases de manque succéderont à des phases d’abondance, que la lune ne sera pas toujours pleine, et le soleil parfois voilé…

C’est ce que les boudhistes appellent « anitya » l’impermanence de la vie, des choses, des être qui nous entourent.

Parvenir à jouir de l’abondance de manière à capitaliser sur les périodes de famine.

Transformer les cigales que nous étions en fourmis laborieuses.

Travailler à empiler les bonheurs, les rayons de soleil, les sourires, pour les jours sombres, les jours froids, les jours tristes.

Faire de l’instant présent notre seul espace de jeu, notre infini, notre mantra.

Laisser chaque soir nos paupières se fermer sur une plénitude d’actions qui nous rendent fiers, heureux.

De la noirceur émerge toujours un rayon de couleur, une pépite.

Aujourd’hui, alors que notre liberté se dessine en pointillés, ce ne sont pas les sommets de l’Everest qui nous appellent.

Non.

Ce sont de petits bonheurs tout simples, serrer dans nos bras ceux que l’on aime, les embrasser, se retrouver, circuler librement, pouvoir se ravitailler sans peur, déchirer nos masques et respirer à plein poumons l’air du large, les pieds nus et le coeur léger.

De notre notre univers d’hier, il ne nous reste presque plus rien, mais c’est ce rien qui fait notre tout, notre complétude.

Un Adn de vie qui nous permettra de conserver allumée la flamme.

« Abandonne tout, abandonne tout ce que tu connais, abandonne, abandonne, abandonne. Et n’aie pas peur de rester sans rien, car, à la fin, c’est ce rien qui te soutient. (Christophe André)

Ce rien, cette petite étincelle fera repartir le feu de paille, à nouveau.

Comme il fera aussi tourner les moulins à vent.

La vie reprendra son cours.

Mais plus rien ne sera jamais pareil.

Et parce que le bien-être psychologique passe aussi par un bien-être physique, voici une petite recette ludique et pétillante, à base de légumes, qui vous fera oublier la grisaille et mettra vos papilles en émoi…

Ce qu’il me faut :

  • 400 g de courge potimarron (ou patate douce)
  • 2 cs d’huile de noix
  • 400 g de poix chiches cuits
  • 1 bouquet de coriandre
  • 30 g de graines de sésame
  • sel

C’est parti :

  • préchauffez le four à 200°
  • cuire le potimarron à la vapeur douce après l’avoir débité en cubes
  • dans un mixer placer la courge, les pois chiches préalablement cuits et égouttés, le bouquet de coriandre, l’huile de noix et mixez pour obtenir une pâte sèche
  • formez des boules en prélevant la valeur de 2 cs à peu prés, aplatissez-les
  • roulez-les dans les graines de sésame versées sur une coupelle
  • déposez-les sur un plat allant au four préalablement revêtu d’une feuille de papier sulfurisé
  • laissez cuire environ 20 minutes

Vous pouvez les accompagner d’une jolie salade de bulbes de fenouil, agrémentée de noix fraiches, et de la délicieuse huile de noix Bocerno, ma préférée.

https://www.bocerno.com

Butternut toast, crème de navets, chou kale et pointes d'asperges.

« Un mendiant était assis sur le bord d’un chemin depuis plus de trente ans.

Un jour, un étranger passe devant lui.

Avez-vous quelques pièces de monnaie pour moi, marmona le mendiant en tendant sa vieille casquette d’un geste automatique.

Je n’ai rien à vous donner répondit l’étranger, avant de demander, sur quoi êtes-vous assis ?

Oh rien d’important juste une vieille caisse répondit le mendiant.

Elle me sert de siège depuis aussi longtemps que je puisse m’en souvenir.

N’avez-vous jamais regardé ce qu’il y a dedans demanda l’étranger,

Non répliqua le mendiant, pour quelle raison voulez-vous que je regarde, je sais qu’il n’y a rien.

Jetez-y donc un coup d’œil insista l’étranger ;

Le mendiant réussit à ouvrir le couvercle en le forçant, avec étonnement, incrédulité et le cœur rempli d’allégresse, il constata que la caisse était pleine de pièces d’or. « 

La richesse ne vient pas de l’extérieur, mais elle réside bel et bien au plus profond de chacun d’entre nous.

En ces temps troublés, où nous n’avons d’autre choix que de mettre nos activités sur pause et de naviguer contre le vent, ce conte revêt tout son sens.

Il nous invite à ralentir, lever le pied, passer en mode « slow life » à diriger le regard intérieur vers le centre, vers son centre à s’imprégner de sa vérité.

En mettant chacun de nous à l’arrêt,  confronté aux mêmes obstacles, aux mêmes angoisses, le virus nous donne une opportunité, celle de changer.

Changer notre fréquence vibratoire, définir de nouvelles priorités.

Mettre de la distance entre nous, non pas pour nous éloigner, mais pour renforcer le lien qui nous uni.

Rentrer à la maison et faire l’état des lieux, le bilan. 

Et si ce virus nous l’avions tous un peu porté en gestation? Si l’humanité toute entière avait franchi les limites de l’acceptable?

Réchauffement climatique, maltraitance animale, intolérance, précarité…

Si le virus se faisait l’écho d’une planète au bord d’un inexorable burn out, si elle hurlait à travers lui sa douleur, face à une humanité sourde à l’urgence de changer, ralentir, stopper ?

Alors peu importe si le Printemps est là, et si nous ne pouvons sortir pour l’accueillir comme il se doit, peu importe s’il nous en coûte de devoir remettre à plus tard les promenades dans les parcs, les moments de convivialité, les grandes tablées au jardin.

Il nous faut rentrer.

Rentrer pour que la liberté fleurisse à nouveau, pour la santé de tous, pour qu’il nous soit à nouveau permis de nous serrer dans les bras, les uns les autres.

L’essentiel n’est plus à l’accumulation, la compétitivité, le gain, la productivité, non, l’essentiel est juste de se protéger pour continuer à rester en  vie.

Satisfaire ses besoins les plus primaires devient alors un un défi, un luxe, et les priorités d’hier nous laissent bien perplexes face aux nécessités d’aujourd’hui.

Ces temps marqueront résolument le début d’une nouvelle ère, qui ne laisse pas la planète indifférente.

Alors vivons cette pause comme un passage, un cadeau, une promesse envers nous même, envers l’univers tout entier .

Des profondeurs émergent déjà solidarité,  bienveillance, amour.

Et puisque désormais pour certains d’entre nous le temps ne nous est plus compté,  pourquoi ne pas l’utiliser à prendre soin de nous, en  nous alimentant sainement ?

Je vous propose une petite recette ultra simple, ludique, riche en vitamines pour booster votre immunité et votre bonne humeur.

On y va ?

Ce qu’il me faut :

  • une courge butternut
  • 5 feuilles de chou kale
  • 1 bouquet de navets nouveaux
  • 4 belles asperges vertes
  • 1 cs de graines germées
  • 2 cm de gingembre
  • 1 cc de graines de fenouil
  • 1 cs d’huile de coco
  • 1 cs de purée de noix de cajou
  • 3 radis roses
  • graines de sésame
  • 2 cs d’huile de sésame toasté

C’est parti !

je commence par trancher la courge butternut en rondelles de 2 cm environ, les badigeonne d’huile de coco et les mets au four pour 15 minutes.

Pendant ce temps, je lave le chou kale et le débarrasse de sa partie centrale, je lave les asperges et coupe les queues, j’épluche et je lave les navets.

Je place tout ce joyeux petit monde dans le panier de mon cuit vapeur, pour une cuisson saine de quelques minutes.

Je dépose ensuite le chou kale et les asperges dans un saladier d’eau très froide pour qu’ils gardent leur jolie couleur verte.

Je mixe ensuite les navets avec une cuillère à soupe environ de purée de noix de cajou, 1 cc de graines de fenouil, le gingembre râpé, et un peu de sel.

Puis lorsque le butternut est cuit, je dispose les jolis toasts dans une assiette, et les garnis de purée de navets, de chou kale, de pointes d’asperges, de quelques rondelles de radis roses et de graines germées.

Une pincée de graines de sésame et j’arrose ensuite le tout copieusement d’huile de sésame toastée.

Il n’y a plus qu’à déguster…Ce plat apportera joie et lumière avec la belle couleur orangé de la courge butternut.

N’hésitez pas, une fois de plus à laisser parler votre créativité, et particulièrement en ces temps difficiles.

Ne sortez surtout pas pour aller vous procurer tel ou tel ingrédient manquant.

Faites avec vos fonds de placard, vos fonds de réfrigérateur, avec votre bonne humeur.

Prenez grand soin de vous, restez chez vous.