Très souvent en cuisine, les associations les plus simples sont de loin les plus savoureuses et les plus justes.
Alors pour ces jours incertains, de printemps-automnal, il est bon d’avoir un plat facile à réaliser, réconfortant et délicieux, auquel s’ancrer.
Cette année la belle saison se fait follement désirer et ne reçoit que sur rendez-vous. Fugace et insaisissable, clandestine et éphémère, elle reste sourde à tous nos SOS…
Mais l’écho de son absence fait cependant résonner en nous comme une douce envie de remettre nos compteurs internes à zéro.
Privilégier une nourriture légère, saine et de qualité, pour gagner en détoxication et en vitalité, reste le moyen le plus sûr d’avancer vers l’été.
Parmi toute la diversité qu’offre la nature, l’alimentation constitue indiscutablement l’une de nos principales ressources, ou tout au moins celle dont nous avons le plus conscience. Il est donc important de consommer des aliments frais, chargés en énergie positive, comme les fruits et légumes cultivés de manière raisonnée, les graines et céréales, par opposition à tout ce qui est fermenté, congelé, mis en conserve, rassis ou mort, qui en est dépourvu.
Et cette précieuse énergie vitale est présente partout, à travers l’air que nous respirons, l’eau que nous buvons, le soleil qui nous réchauffe.
On la nomme « prana » dans la spiritualité indienne, tandis que les Chinois la connaissent sous le nom de Chi.
Elle anime tous les êtres vivants, et son manque ou sa mauvaise circulation à travers les méridiens de notre corps, peut sérieusement affecter notre bien-être voire même notre bonne santé.
Ce souffle de vie rythme également les échanges que nous entretenons les uns avec les autres.
N’avez-vous jamais remarqué combien certaines personnes vous inspirent, vous galvanisent, vous donnent des ailes, alors que d’autres ont tendance à vous limiter, vous plomber, en se branchant directement sur votre batterie énergétique, elles vous vident de toutes vos ressources, de tout votre dynamisme, de toute votre bonne humeur…
Changer ses perceptions vis à vis de la nourriture, permet de mieux goûter à la vie, de s’ouvrir à une autre dimension qui apporte santé et bien-être physique, mais aussi équilibre psychique et émotionnel.
Faire le choix de laisser les légumes occuper le devant de la scène, c’est accueillir soleil, dynamisme et bonne humeur…quelle que soit la météo 😉
Vous pouvez compter sur l’ail des ours pour magistralement sublimer ces légumes, de son goût fleuri, léger et subtil.
C’est une variété d’ail sauvage, que l’on récolte au Printemps dans les sous-bois humides, et qui, dit-on serait le met favori des ours au sortir de leur longue période d’hibernation.
Il possède les mêmes propriétés que son cousin cultivé, mais décuplées comme c’est souvent le cas pour les plantes que l’on cueille à l’état sauvage.
Pourquoi il va devenir notre meilleur ami :
- C’est une plante alimentaire qui a aussi des propriétés médicinales.
- Il est très riche en vitamine C.
- Il contient aussi du soufre, du silicium, du fer, du manganèse, du zinc … et d’autres vitamines B1, B2 et E.
- C’est un stimulant général de l’organisme.
- C’est un vermifuge (élimine les parasites intestinaux) très populaire tout comme l’ail commun.
- Son action dépurative permet d’éliminer les toxines de l’organisme. C’est notamment un chélateur des métaux lourds grâce aux composés soufrés qu’il contient, rendant mercure et plomb solubles dans l’eau, et facilitant ainsi leur élimination de l’organisme.
- C’est un antiseptique et antibiotique général grâce à la molécule d’alliine qu’il contient. Il désinfecte l’intestin.
- Il a un effet hypotenseur et diminue le taux de cholestérol.
- Il possède également une action fluidifiante qui permet de lutter contre les thromboses.
- On lui attribuerait aussi des vertus amincissantes.
Bref, on l’a compris c’est une plante détox qui nettoie et assainit notre organisme, et même si cette année il sera peut-être question de zapper purement et simplement le maillot de bain, pour cause de bug climatique, pour l’heure, on n’est pas contre un petit effet détox, non ?
Alors bien-sûr si vous n’avez pas la chance d’avoir un sous-bois humide à portée de cueillette, et des ours bienveillants prêts à partager le butin dans votre voisinage, vous pouvez cependant trouver votre bonheur sur les étals des marchés, ou l’acheter déshydraté à basse température, dans les magasins bio.
Ce qu’il me faut pour 4 personnes :
- 2 courgettes
- 150 g de petits pois
- 5 branches de chou kale
- 150 g de pois gourmands
- 2 cm de gingembre
- 1 poignée de pousses de soja
- quelques pistaches non salées concassées
- 2 cs d’huile de coco
- 1 cs de purée de noix de cajou
- 1 bouquet d’ail des ours
- quelques radis
- 1 botte d’asperges vertes
- bouillon de légumes
C’est parti :
- je commence par laver et éplucher tous les légumes, les tailler en rondelles pour les courgettes, et en longueur pour les asperges. J’écosse les petits pois et ôte les queues des pois gourmands. Je conserve uniquement les feuilles du chou kale et supprime la partie centrale dure et impropre à la consommation.
- je fais ensuite cuire tous les légumes à la vapeur douce 95° pour conserver leurs propriétés nutritionnelles et leur jolie couleur verte, pendant 15 minutes environ.
- je conserve ensuite quelques asperges que je mixerai avec la purée de noix de cajou et un peu de bouillon de légumes pour obtenir une petite sauce onctueuse.
- puis je verse l’huile de coco dans une cocotte et fais revenir rapidement tous les légumes, avec le gingembre râpé.
- j’ajoute l’ail des ours, les pousses de soja et quelques radis taillés à la mandoline.
- Je dresse le plat en nappant de crème d’asperges et saupoudre de pistaches concassées pour un fini « crunchy ».
Et voilà un petit plat vite fait, qui vous mettra à coup sûr, en mode « happy »!
N’hésitez pas à l’accompagner d’un petit bol de riz complet, ou de quinoa, pour un repas plus complet.
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