L’onctuosité est une texture que l’on chérit quand le froid s’installe. L’envie de douceur se pose alors comme une évidence, un petit moment égoïste et réconfortant…
Adoucir, réhydrater, apaiser, réparer notre corps tout entier fragilisé par les températures hivernales.
Pour nous énergiser et nous reconstruire de l’intérieur place aux aliments « doudou », simples mais riches, à la texture douce, soyeuse, pour un effet calmant immédiat.
Mais attention, ce n’est pas parce que le maillot de bain est soigneusement replié au fond du tiroir, et qu’il ne ressortira pas avant de très longs mois, qu’il faut sauvagement se jeter sur n’importe quoi…Non!
Les aliments pourvoyeurs d’énergie, sont à privilégier…Mais pour éviter d’ébranler notre moral déjà fragilisé par la grisaille extérieure, et se retrouver en proie à des schémas de culpabilité récurrents, mieux vaux zapper tous ceux qui risquent d’avoir un impact catastrophique sur nos hanches, si vous voyez ce que je veux dire…
En tête du classement de la « comfort healthy food », il y a bien sûr les soupes, veloutés, et autres douceurs fumantes, peu caloriques et hydratantes, qui diffusent lentement leur chaleur en nous, mais pas que…
La douceur laiteuse d’un bon yaourt, peut aussi ravir nos sens.
Chaque cuillère devient très vite bonheur, douceur et volupté, grâce à un crémeux sans égal, une texture à fondre de plaisir et un topping gourmand, tel qu’une petite coulée de miel par ci, ou une compote épicée par là…
Le lait de vache n’étant pas toléré par tous les estomacs, il est intéressant de piocher parmi l’offre « green » proposée par les laits végétaux.
Ces boissons n’ont de lait que le nom, car en réalité elles sont réalisées à partir de céréales, plantes, oléagineux ou fruits, et ont tous les atouts de leur côté :
- absence de lactose,
- 100% green et vegan,
- pas de graisses animales,
- booster d’énergie grâce aux nombreuses vitamines et minéraux qu’elles renferment.
Et le lait de coco arrive en tête du box office, avec certes un taux de lipides plus élevé qu’un yaourt au lait de vache, mais c’est justement ce bon « gras » qui va nous apaiser, nous régaler, et combler la demande affective d’un organisme en prise avec une météo capricieuse.
Il n’a que des avantages, jugez plutôt :
- une teneur très intéressante en magnésium, anti grisaille émotionnelle, utile au fur et à mesure que la lumière décline…
- du potassium, très alcalinisant pout lutter contre l’acidose parfois installée par une consommation excessive de viande rouge, charcuterie, fromages…
- du fer anti-fatigue,
- du sélénium et du manganèse, antioxydants efficaces,
- de la vitamine E pour un effet bonne mine,
- de l’acide laurique pour un effet anti-infectieux
- une teneur exceptionnelle en omégas 3 et 6 qui manquent cruellement dans l’alimentation quotidienne.
Bref, ce n’est pas un hasard s’il est invité VIP aux tables vegan!
Si vous n’avez jamais goûté de yaourt à la coco, imaginez un yaourt à la grecque enrichi de crème, une légère pointe d’acidité, contre balancée par une petite note coco…Frais, doux et soyeux à la fois.
Bref, à tomber !
La bonne nouvelle, c’est qu’il ne contient ni lactose, ni cholestérol, et ses graisses, des acides gras à chaînes moyennes, ne sont pas stockées mais utilisées directement pour fournir de l’énergie, utile pour affronter le froid et nos journées sans fin.
Enfin, comme son cousin le yaourt classique, il renferme de « bonnes bactéries » qui favorisent un fonctionnement optimum de la flore intestinale (S. thermophilus et L. bulgaricus), ce sont elles qui donnent au yaourt son goût acidulé si particulier, mais aussi son intérêt nutritionnel, en l’enrichissant de probiotiques, ces micro-organismes vivants qui soignent nos intestins.
Résultat, une digestion facilitée et surtout une immunité imparable, et en cette période où les virus se ramassent à la pelle, on est preneuses, non ?
Bon, je ne sais pas vous, mais tout ça me donne très envie de ressortir ma bonne vieille yaourtière 😉
En plus vous ferez de sérieuses économies car les yaourts à la coco du commerce, et les yaourts aux laits végétaux en général, sont relativement chers. Les fabriquer soi-même, est un vrai jeux d’enfants et le résultat est gratifiant.
Pour faire de jolis yaourts, crémeux et qui tiennent leurs promesses, mieux vaut utiliser du lait de coco, grâce à sa teneur en bonnes graisses, ou du lait de soja, dont le taux élevé en protéines permettra une bonne fermentation.
Cela ne veut pas dire, pour autant, que vous ne pourrez pas fabriquer des « yaourts » au lait d’amande, de riz, ou de chanvre. C’est juste qu’il vous faudra fournir un petit coup de pouce à votre mixture au moyen d’agents épaississants (fécule, arrow root..) ou gélifiants (agar-agar), voire les deux, car ces boissons végétales ne peuvent fermenter. Du coup, ces petits desserts s’apparenteront d’avantage à des crèmes qu’à des yaourts, les ferments lactiques en plus…
Pour ma part, j’ai opté pour une version minimaliste et simplifiée, la plus proche du vrai yaourt, c’est à dire à base de lait (végétal), ferments, et c’est tout !
1) Yaourt au coco :
Le secret du yaourt au coco, réside dans le choix du lait.
Plus il sera concentré en coco et donc en graisses, plus le résultat sera optimal.
Regardez les étiquettes, il faut que le taux soit supérieur à 60%, c’est le cas notamment du lait de coco conditionné en boites de conserves, vous remarquerez en l’ouvrant que le lait est presque solidifié à l’intérieur. Bannissez les boissons à base de coco, et l’eau de coco.
Ce qu’il me faut pour 4 petits pots environ :

- 400 ml de lait de coco à plus de 60% d’extrait de coco
- 1g de ferments lactiques
Vous pourrez trouver le lait de coco et les ferments lactiques soit en magasins bio soit directement en supermarché.
C’est parti !
D’abord je me précipite à la cave ressortir ma bonne vieille yaourtière, qui n’a pas pris une ride, juste quelques grammes…de poussière.
- Je mélange le lait de coco et les ferments
- Je verse la préparation dans des pots et les place dans la yaourtière pendant 12h
Petite astuce, je branche ma yaourtière après dîner et je la laisse faire tranquillement son travail de petite fée toute la nuit…
- Le lendemain matin, c’est magique, les yaourts sont prêts, fermes à souhait, il ne me reste plus qu’à les réfrigérer au moins 2H avant de pouvoir y goûter…
Si votre yaourt présente un léger dépôt d’eau au fond du pot ne vous inquiétez pas, c’est tout à fait normal.



Je fais comment si je n’ai pas de yaourtière ?
Pas de panique, les filles, vous pouvez quand même déguster de délicieux yaourts maison, même sans yaourtière…
J’ai un auto-cuiseur ou une cocote minute !
Il suffit de mettre quelques centimètres d’eau au fond, de porter cette eau à une température juste chaude (environ 45°C), et de placer les pots de yaourts dans l’eau comme au bain marie.
Fermez l’autocuiseur et laissez pendant 5 h. minimum, sans cuisson bien sûr, dans une pièce de préférence chaude ou près d’un radiateur, puis rangez les pots au réfrigérateur jusqu’au lendemain.
J’ai un Thermomix !
Je verse de l’eau bouillante dans le bol du Thermomix, et j’installe les petits pots de yaourt dans le panier Varoma, je referme le couvercle, et pour éviter que la chaleur ne s’échappe je pose une serviette de toilette pour bloquer les issues.
Je programme 5 min/100°C/Vit 1 et j’abandonne mes petits pots toute la nuit, pour le lendemain matin les réfrigérer au moins 2h avant la dégustation!
Le résultat est vraiment top, on obtient des yaourts vraiment consistants, et délicieux…
Pour un prix dérisoire, et avec très peu d’ingrédients et d’efforts, il faut l’avouer !
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